Le prêt « Oxygène » de la Région wallonne, destiné à équilibrer son budget 2024, a été refusé par la Ville de Verviers. La mise en place de ce dispositif vise à aider les communes wallonnes en difficulté financière, mais cette année, les conditions sont particulièrement rigoureuses.
Trop peu de moyens financiers, trop de sacrifices exigés.
Le refus est motivé par deux raisons principales, selon le bourgmestre Maxime Degey : tout d’abord, le montant proposé est trop faible, seulement 1,2 million d’euros contre 9 millions espérés, alors que le budget annuel de la Ville dépasse les 100 millions d’euros. Par la suite, les exigences strictes pour obtenir l’argent, telles que des économies sur la police et l’éclairage public, sont considérées comme incompatibles avec les besoins des citoyens.
Malgré les efforts réalisés ces dernières années, que ce soit en réduisant le personnel ou en augmentant les impôts, Verviers est confronté à un obstacle budgétaire, affirme le maire Degey.
Sans intervention extérieure, si on ne vient pas nous aider sur les zones de secours par exemple, sur les pensions etc., on pourra faire ce qu’on veut, en 2027 on sera en faillite ! »
Aya Darfoufi, conseillère PS, a souligné, avec sarcasme, que les mesures réclamées par le gouvernement wallon « relèvent davantage de dogmatisme que de gestion efficace » et que ce même gouvernement, qui « affirme ne pas charger les citoyens de taxes », « exige des villes qu’elles le fassent à sa place ».Petit espace socialiste situé entre le président verviétois et le président wallon.
Dans le cadre des plans précédents, Verviers possède des réserves pour l’année 2025. Cependant, Maxime Degey souligne à moyen terme l’importance de recapitaliser les grandes communes du pays et de traiter Verviers comme une grande ville, en proposant des solutions adaptées à ses réalités socio-économiques.