Dans le cadre du programme BeCircular, le gouvernement bruxellois a alloué 1,2 million d’euros à 14 projets émergents d’économie circulaire. Halfwerk est l’un des lauréats de cette année. Ce petit commerce collecte de l’acier sur les sites de démolition et le transforme en meubles. Luminaires, tables, meubles de bureau. Il s’agit actuellement d’un prototype. Cependant, le but est de produire à une échelle bien plus importante dans trois ans.
Le fondateur d’Halfwerk, Maarten Gielen, utilise une ancienne machine des années 80 qui n’est plus fabriquée aujourd’hui. Grâce à elle, il est possible de découper et perforer automatiquement des plaques d’acier pesant jusqu’à six millimètres.
« C’est une technologie du passé qui est tellement robuste qu’elle fait ses preuves dans le réemploi de l’acier aujourd’hui. On ne pourrait pas faire la même chose avec une découpeuse au laser beaucoup plus sensible et fragile dès lors qu’on travaille avec des produits qui ne sont pas complètement standardisés« .
Produit récent avec l’effet d’un produit d’occasion.
On récupère les plaques d’acier sur des chantiers bruxellois. Ce sont des plafonds acoustiques anciens, des systèmes d’étagères, des socles de lampes, etc.
« Ici, l’idée c’est de prendre un produit qui, à l’heure actuelle, n’est pas du tout récupéré et de le transformer pour qu’il soit au goût des consommateurs bruxellois. On a un produit qui a l’impact d’un produit de seconde main produit localement sans nouveaux matériaux ou presque. Mais qui est en même temps compatible avec l’aspect neuf, nécessaire pour être dans les magasins bruxellois« .
Aujourd’hui, il s’agit de prototypes mais l’objectif est de travailler à plus grande échelle. « Le but c’est de réutiliser des dizaines de tonnes d’acier par an. Le projet soutenu par la Région bruxelloise a vraiment pour but de voir comment on peut y arriver, comment on peut produire des quantités importantes, quels sont les nœuds qu’on doit résoudre ? L’approvisionnement, c’en est un. La deuxième question, évidemment, c’est le développement technique. On va également avoir besoin de toute une série d’entreprises bruxelloises qui peuvent contribuer à réaliser ce projet. Ça va d’une entreprise de peinture à un atelier protégé pour l’assemblage, etc. »
Halfwerk espère générer d’ici trois ans 1 million d’euros de chiffre d’affaires et créer une quinzaine d’emplois sur toute la filière.