Après la grève et la manifestation nationale de lundi contre la réforme des pensions annoncée, c’est au tour des enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles de participer à la contestation sociale ce mercredi.

Le front commun syndical des enseignants a en effet décidé d’organiser ce mercredi 15 janvier la première action d’une série qui se terminera par 48 heures de grève et une grande manifestation le 27 janvier prochain.

Le 15 janvier, les cours ont connu un mercredi sombre.
Cette première initiative est organisée le 15 janvier, jour du traditionnel « jour de comptage » des élèves dans les écoles de la FWB. Le nombre d’enseignants financés dans chaque établissement scolaire est déterminé par ce chiffre. Les syndicats ont déclaré que ce « mercredi noir » se traduira par des arrêts de travail dans de nombreuses écoles de Wallonie et de Bruxelles.

Les différentes régionales syndicales organisent également des actions locales.

Ainsi, à Liège, un rassemblement est prévu devant le siège des Engagés, parti de la coalition Azur au pouvoir.

En province de Luxembourg, les enseignants sont là invités à se vêtir de noir en signe de deuil.

Des actions sont aussi prévues à Charleroi et dans le Brabant wallon.

« Ça va bouger dans toute la Fédération sous différentes formes, soit au moyen d’assemblées générales, soit via des rassemblements« , commente Roland Lahaye, le secrétaire général de la CSC-Enseignement.

La majorité MR-Engagés adopte des mesures d’économies que les syndicats dénoncent

Les syndicats souhaitent rappeler les mesures d’économies adoptées le mois dernier par la majorité MR-Engagés et soumises par la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatiny – MR. Dans ces mesures, il est prévu de diminuer de 3% le nombre d’heures dans l’enseignement qualifiant (technique et professionnel), de mettre fin à la 7e professionnelle ou encore de rediriger les élèves majeurs en décrochage vers l’enseignement pour adultes.

Selon les syndicats, ces mesures vont entraîner la diminution d’au moins 500 emplois à temps plein, ce que la ministre Valérie Glatigny (MR) remet en question.

Mardi matin, la ministre a également eu une nouvelle réunion avec les syndicats afin de discuter des mesures visant à le qualifier, mais cela n’a pas réussi à apaiser le climat tendu.

« C’est un dialogue de sourds !« , peste Roland Lahaye. « La ministre nous dit qu’il n’y aura pas de pertes d’emplois mais elle ne dit pas toute la vérité. Il est clair qu’il n’y aura pas moyen de retrouver de l’emploi pour tout le monde. Le monde de l’enseignement qualifiant est tellement spécifique. On ne peut pas dire à un prof de menuiserie d’aller demain donner cours en mécanique !« .

Différents événements sont prévus, y compris une grande manifestation le 27 janvier.
En plus de ce « mercredi noir » prévu demain, les organisations syndicales prévoient de nouveau des arrêts de travail et des assemblées générales dans les écoles la semaine prochaine afin de faire part à leurs membres de la fin annoncée de la nomination des enseignants cette fois-ci. Le 27 janvier prochain, cette mobilisation du monde enseignant devrait se terminer par une importante manifestation dans les rues de la capitale.

Les enseignants, de tous niveaux et réseaux confondus, sont conviés à se retrouver le 27 et le 28 janvier pour une grève de 48 heures.

A la lumière de la mobilisation, les syndicats décideront dans la foulée de la suite de leurs actions. La grogne pourrait toutefois se prolonger. Le front commun a en effet déjà décidé de déposer dès à présent un préavis de grève « illimité«