L’indexation automatique des salaires est devenue un sujet incontournable des discussions politiques et des échanges houleux lors des négociations gouvernementales. La règle s’applique également à l’édition 2025. Dans son message, Bart De Wever, le formateur, exprime son désir de conserver et surtout de revoir le processus. En effet, c’est un point non négociable pour les socialistes flamands. Ce point a créé des tensions lors des négociations ce week-end et pourrait se transformer en un bras de fer durant la dernière ligne droite de cette semaine. Conner Rousseau, le dirigeant de Vooruit, souhaite en faire un trophée.
Que contient le texte ?
« Nous préservons le concept de l’ajustement automatique des rémunérations ». Le formateur fait l’éloge de ce processus qui assure « une stabilité non seulement pour les citoyens, mais également pour l’économie ». Bart De Wever souligne aussi son intention de transformer le système, en rendant le salaire de tous les Belges indexé annuellement, chaque janvier. Pour « synchroniser le processus d’indexation du secteur public avec la majorité du secteur privé ». Tous les citoyens auraient leur rémunération fixée à un moment précis, à l’instar des employés relevant de la Convention collective de travail (CCT) 200 qui inclut notamment le secteur des transports, de l’alimentation et de l’Horeca.
En ce début d’année, quasiment 500 000 salariés voient leur rémunération ajustée, en fonction de l’inflation sur les quatre derniers mois de l’année comparativement à la même période l’an dernier.
La note souligne aussi que « pour représenter fidèlement l’évolution de l’inflation au niveau global des prix », l’indice santé serait en fait un lissage basé sur les valeurs moyennes de l’indice des douze derniers mois. Et donc pas sur les quatre mois en cours. L’avantage serait de pouvoir encaisser les secousses inflationnistes que nous avons vécues ces dernières années.
Selon le tableau budgétaire, une mesure de rapprochement entre les secteurs privé et public générerait 293 millions d’euros à la fin de la législature en 2029.
Quelle est la diminution du pouvoir d’achat ?
À l’heure actuelle, l’indexation automatique des salaires est effectuée par tranche de 2%. Pour environ un tiers des employés du secteur privé, ainsi que pour les agents de la fonction publique, les allocations et les pensions, le système d’indexation automatique opère par « sauts », en se basant sur la progression de l’indice santé des 4 mois antérieurs.
Est-ce qu’un arrêt annuel déterminé entraînera une diminution du pouvoir d’achat ? Non, affirment divers économistes qui ont mis en parallèle le système existant et la nouvelle approche de lissage. Le syndicat socialiste côté flamand souligne que l’augmentation du coût de la vie ne serait pas compensée.
jusqu’au 1er janvier de l’année prochaine. Bert Engelaar, le dirigeant de l’ABVV, a été présent ce dimanche sur le plateau de la VRT pour exercer des pressions sur Vooruit lors des négociations.
Quelle serait véritablement l’étendue de la mesure ? Il s’agirait principalement d’une modification de calcul pour des millions de Belges. Mais c’est surtout un dossier d’une grande valeur politique. En 2015, l’administration de Charles Michel a choisi d’opter pour un saut d’index, l’une des décisions sujettes à controverse de la coalition « suédoise ». Conner Rousseau s’opposera à l’élimination de cette disposition du document. Ou c’est le regroupement « Arizona » qui va encore vaciller.