L’inauguration des guinguettes dans les parcs de Bruxelles ce printemps est-elle en péril ? Quoi qu’il en soit, le marché pour la désignation d’un opérateur pour ces bars et restaurants saisonniers a expiré. Le problème réside dans l’absence d’un gouvernement pleinement opérationnel. Apparemment, le gouvernement en fonction ne peut pas mettre en place un nouvel appel d’offres. C’est en tout cas l’avis de l’inspection des finances, chargée d’examiner les dépenses des administrations publiques. Pour elle, cet appel d’offres représente une nouvelle politique.
« Cette lecture nous semble beaucoup trop restrictive. Ce n’est pas une nouvelle politique, c’est juste un nouvel appel d’offres. Au contraire, arrêter les guinguettes pourrait être considéré comme une nouvelle politique. Nous, on s’inscrit ici dans la continuité et le financement est là. Normalement la question ne devrait même pas se poser » explique Alain Maron, le ministre bruxellois sortant en charge de la transition climatique.
Pour les sept guinguettes, un budget de 350 000 euros est prévu. Il est principalement destiné à couvrir les coûts liés au montage et au démontage des infrastructures.
C’est maintenant qu’il faut le faire sinon ce sera trop tard.
Donc, l’administration Bruxelles Environnement est dans un état d’attente. Mais le temps est compté. Pour remettre en place les guinguettes lors de la saison estivale, il est nécessaire de solliciter des candidatures, d’accorder du temps aux postulants, puis de les choisir. On doit également entreprendre des procédures d’urbanisme (permis).
« C’est maintenant qu’il faut le faire sinon ce sera trop tard » met en garde Alain Maron. « On va faire tout ce qu’on peut pour qu’elles soient bien dans les parcs fin avril, début mai. Car c’est une politique peu coûteuse, qui fait vivre les parcs, qui crée de l’emploi. On ne peut pas prendre en otage une politique au bénéfice des Bruxellois sous couvert d’affaires courantes« .
Alors, quelle est la voie à suivre pour sortir de cette situation sans issue ? Bruxelles Environnement engage une discussion avec l’inspection des finances dans le but de la persuader de changer sa décision. Autrement, le cas pourrait être renvoyé au gouvernement. Il est possible que le gouvernement sortant décide de ne pas tenir compte des recommandations des inspecteurs.
« Ce sera alors à tous les partis de se positionner. Jusqu’à présent en tout cas, l’ensemble du gouvernement n’a pas eu de problème avec les guinguettes. Donc j’imagine assez mal que le gouvernement en affaires courantes décide d’arrêter cette politique. Mais je ne peux pas parler au nom de mes collègues. En tout cas, pour moi, en tant que ministre de l’Environnement et ministre de tutelle, c’est important que cette politique puisse perdurer« .