Face à des attaques extérieures et des conflits internes dans l’Est du pays, la République Démocratique du Congo est confrontée à une crise qui demande cohésion, rigueur et implication citoyenne. Devant ce contexte, Delly Sesanga, président fédéral du parti politique Envol RDC dans le Haut-Katanga, a déclaré que la souveraineté nationale et l’équilibre social sont sérieusement en péril. Mohamed Eyenga donc appelle à une mobilisation réfléchie et collective.
Il a exprimé cela lors d’une déclaration à la presse le mardi 28 janvier 2025 à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Dans ce contexte de l’opposition, une unité nationale ainsi qu’une réévaluation de la gestion sécuritaire sont nécessaires.

« La situation déplorable que traverse notre chère Nation victime de l’agression rwando-ougandaise nécessite une forte mobilisation bien encadrée de la population, la cohésion nationale sans précédent et la remise en cause de la gouvernance sécuritaire et diplomatique par nos gouvernants. », a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.

Bien que l’indignation face à cette crise soit justifiée, comme le montre la réaction de certains résidents de Kinshasa, le fédéral d’Envol RDC soutient que les manifestations devraient demeurer exemplaires. Les scènes de violence ou de vandalisme, fréquemment vues dans des situations analogues, peuvent engendrer des effets dévastateurs sur l’économie du pays.

Mohamed Eyenga souligne le besoin de manifestations pacifiques, citant l’exemple des résidents de Bukavu.

« Nous pouvons exprimer notre indignation sans verser dans le pillage et incendier les sièges des partis de l’opposition. Imitons nos compatriotes de Bukavu qui ont organisé une grande manifestation hier, sans piller quoi que ce soit. », a-t-il insisté.

Ces paroles font écho à une mise en garde face aux tragédies des années 1990, lorsque des actes de vandalisme avaient conduit à l’effondrement de l’économie zaïroise, dit-il. Dans une période où l’État nécessite des moyens pour soutenir l’effort de guerre, des actes imprudents constituent un danger direct pour la reprise nationale.

« Ce comportement discrédite la République et risque de donner un coup de poignard à l’économie nationale. », a-t-il regretté.

De plus, il souligne que cette unité ne peut être mise en œuvre que si les dirigeants prennent entièrement en charge leurs responsabilités. Il est essentiel de réorganiser la gouvernance en matière de sécurité et de diplomatie pour regagner la confiance du peuple et améliorer la résilience nationale.

Des actes de vandalisme ont été signalés ce mardi à Kinshasa, suite à la manifestation des partis politiques de l’union sacrée protestant contre l’agression rwandaise dans l’est du pays. Entre-temps, de nombreuses sources soutiennent que la ville de Goma, située dans le Nord-Kivu, est contrôlée à 80% par les rebelles du M23/AFC.