Bernard Quintin, un diplomate récemment propulsé au sein du gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères, a trouvé du plaisir à endosser ce rôle. Après une expérience de deux mois dans ce rôle, il retourne dans l’exécutif, prenant cette fois le poste de ministre de l’Intérieur.

Bernard Quintin, né en 1971, a suivi des études d’histoire médiévale à l’ULB. Par la suite, il a terminé ses études avec un master en relations internationales. Selon ses propres paroles, il a été élevé dans une famille libérale et a constamment manifesté un intérêt pour la politique. Il occupe le poste de secrétaire politique du MR à Ganshoren, dans la Région de Bruxelles.

En novembre, Georges-Louis Bouchez avait présenté la nouvelle surprise : le président du Mouvement réformateur annonçait l’avoir sélectionné pour succéder à Hadja Lahbib au sein de l’équipe gouvernementale démissionnaire, cette dernière prenant un poste de commissaire européen.

En optant pour Bernard Quintin, le parti libéral a sélectionné un candidat moins en vue, mais parfaitement qualifié pour la fonction : cet homme dans la cinquantaine possède plus de deux décennies d’expérience en diplomatie. Au cours des dix dernières années, il a occupé le poste de consul général à Rio de Janeiro, a été ambassadeur belge au Burundi (2016-2019), puis a assumé la fonction de chef de cabinet pour Philippe Goffin lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères et de la Défense.

Par la suite, il a occupé le poste de directeur général adjoint pour l’Afrique au Service européen pour l’action extérieure (SEAE), avant d’être nommé à la présidence belge du Conseil de l’UE, où il a pris le rôle de directeur général de la DG Coordination et Affaires européennes (DGE). C’est un individu jovial et compétent, également passionné par l’Afrique et expert des défis qu’elle rencontre.

En fait, avant d’assumer le rôle d’ambassadeur au Burundi, il avait exercé en tant que conseiller auprès de l’ambassadeur belge à Kinshasa pendant la présidentielle de 2006. Il n’était donc pas surprenant qu’il se présente comme candidat pour le rôle de Représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs. Appuyé par la Belgique et arrivé en tête du processus de sélection, sa candidature avait néanmoins été bloquée par le Rwanda de Paul Kagame.

Le quinquagénaire, après avoir prêté allégeance devant le Roi le 2 décembre dernier, s’est lancé directement dans l’arène. Durant ces deux mois, le travail n’a pas fait défaut. Il a notamment dépêché un représentant à Damas, suite à la chute du régime de Bachar al-Assad. Il a aussi réalisé un déplacement de courte durée en Turquie au début de janvier, ainsi qu’un autre tout récemment au Maroc. Récemment, son ministère s’est principalement concentré sur la question des violences dans l’est de la République démocratique du Congo.