Ce jeudi treize février, la Belgique pourrait fonctionner à un rythme réduit. Des syndicats organisent une protestation à l’échelle nationale à Bruxelles contre les dispositions prévues dans l’accord du nouveau gouvernement fédéral Arizona (MR, Les Engagés, N-VA, CD&V, Vooruit). Une protestation pour la sauvegarde et l’« amélioration des services publics et du pouvoir d’achat ».
La FGTB a lancé cette journée de grève générale en la qualifiant de « déclaration de guerre » contre toute la sphère professionnelle. Le syndicat socialiste fixe la tendance en prédisant que la grève générale sera « le commencement d’un marathon de résistance » qui s’étendra sur toute la législature.
Mais ce 13 février, les trois grands syndicats du pays parleront d’une même voix ce jour-là.
La CSC « s’oppose fermement aux mesures d’austérité défendues par Bart De Wever et ses acolytes« . Le syndicat chrétien indique que « Nous ne le réalisons peut-être pas toujours, mais les agents des services publics et leur travail sont essentiels pour assurer la bonne marche de la société. C’est pourquoi nous devons investir dans ces services au lieu de faire des économies, comme le propose la coalition Arizona. La manifestation nationale sera l’occasion de réclamer de meilleurs salaires mais aussi des conditions de travail revues à la hausse et des fins de carrière dignes pour les travailleurs et les travailleuses« .
Le service public constitue le ciment de notre société !
Le syndicat libéral exprime également la même demande, appelant à un « renforcement de nos services publics ! ». La CGSLB est qualifiée
« le service public de ciment de notre société ! La qualité des services publics ne peut être garantie que si des investissements suffisants sont consentis en termes de personnel et de moyens, de conditions de travail et de pension, et aussi en termes de dialogue social et de droits syndicaux forts« .
La FGTB parle de tromperie des électeurs : « Le MR et la N-VA ont mené leur campagne électorale en disant qu’ils allaient améliorer le pouvoir d’achat. Ils ont menti ! Ils avaient dit qu’on allait gagner plus…« . Et de pointer une longue liste d’attaques qui va de « l’indexation automatique des salaires toujours menacée« aux « »services publics démantelés » en passant par « des milliards d’euros économisés sur les pensions et le marché du travail… et une société moins solidaire, qui s’attaque aux plus vulnérables, notamment les demandeurs d’emploi« .
L’organisation syndicale parle d’accord gouvernemental « imbuvable » malgré le maintien de l’indexation automatique des salaires et la taxe sur les plus-values. La FGTB regrette que le gouvernement « retire toute marge de discussion » aux partenaires sociaux à la veille des négociations interprofessionnelles sur la flexibilité, le temps de travail ou les fins de carrière.