On peut le porter en tige ou en bouquet, on peut l’attacher à son chapeau ou à sa boutonnière, le mimosa est l’emblème du carnaval. Dans la coutume à Binche, on offre cette fleur jaune lors des jours gras. Toutefois, les moissons de cette année ont été défavorables.
Cette fleur est cultivée dans le sud de la France, là où l’automne a été excessivement chaud et humide. Conséquence : il y a une rareté croissante des mimosas. À l’approche du carnaval de Binche, les fleuristes locaux attendent leur réapprovisionnement.
« A cause du climat, on a eu le mimosa quinze jours à l’avance cette année et le problème c’est que le carnaval a lieu très tard, début mars. Ça a été compliqué à gérer, on ne savait même pas si on allait en avoir car sur les quinze producteurs avec lesquels je travaille seuls trois ont produit du mimosa. Finalement, en creusant un petit peu à gauche et à droite, on a su en avoir dans les temps« , explique Vanessa Loretelli, grossistes en fleurs à Binche.
Vanessa a su en trouver à temps, mais au vu de la saison compliquée, elle ne pourra fournir du mimosa que pour le carnaval de Binche cette année. « Ça faisait quand même quarante ans qu’on avait plus vécu ça » poursuit-elle.
Moins de production signifie une hausse des prix. Les fleuristes proposent les fleurs à un tarif supérieur de 15%. Pour s’adapter, quelques-uns ont opté pour une hausse d’un euro sur le coût de leur bouquet, mais pas tous. C’est la décision de Mickaël de réduire ses marges.
« Le prix du bouquet de mimosa est à 8€. J’ai tenu à garder le même prix que les autres années parce que je me dis que c’est peut-être une année exceptionnelle et l’année prochaine, on va revenir à la normale. Le but n’est pas du tout de faire plus de bénéfice alors que c’est déjà compliqué« , nous raconte Michaël Baudart, fleuriste.