C’était une pratique profondément enracinée chez les passionnés de livres, lecteurs dévoués et autres fans de bandes dessinées : à l’approche du mois de novembre, ils prenaient la direction de la rue de Stalle à Uccle. Plus précisément, vers le quartier général de la Croix-Rouge francophone de Belgique, qui tenait son importante vente de livres annuelle. Des dizaines de milliers d’ouvrages les attendaient à des tarifs plus qu’abordables.

Cependant, en 2023, la Croix-Rouge a transféré ses locaux à Namur, les réserves de livres (fournis par des donateurs) ont été entreposées à Anderlecht et, en raison de l’absence d’un espace adéquat, la librairie n’a pas eu lieu en 2024.

«  Nous avons cherché un lieu, explique Roxane Holvoet, responsable de la deuxième main pour la Croix-Rouge, mais on nous demandait trop cher. Comme le but de la vente de livres, c’est de récolter des fonds, ça n’aurait pas eu beaucoup de sens de dépenser trop pour l’organiser. « 

Ensuite, le MIMA a déclaré sa fermeture. Ce musée dédié aux arts urbains, situé quai de Hainaut à Molenbeek, n’a pas pu survivre aux travaux qui ont eu lieu juste devant son portail d’entrée. Ces travaux ont entravé l’accès en voiture, le rendant difficilement accessible.

  » Nous sommes allés voir le propriétaire des murs, reprendre Roxane Holvoet. Il a accepté de nous prêter l’immeuble. Bon, c’est un one-shot, puisqu’il espère bien trouver d’autres locataires. Mais, en attendant, nous avons trouvé un abri provisoire. « 

Entre le 22 et le 30 mars, une quantité de 50.000 livres vous sera réservée. Coût : de 1 à 35 euros. 35 euros, c’est le prix d’une première édition des histoires de Bécassine, datant de 1920. Un ouvrage dont la valeur est considérablement plus importante.

 » En général, explique la responsable, nous vendons les livres au quart de leur cote. « 

Si des livres sont présents, diverses activités autour de la Croix-Rouge auront également lieu ce week-end. Vous aurez l’opportunité d’examiner une ambulance (ils ont réussi à la faire entrer dans la cour du MIMA) et de vous familiariser avec les techniques de réanimation. Pour finir, au sommet de l’immeuble, une boutique temporaire proposera des vêtements d’occasion.

Il reste cependant une question : étant donné que l’accès au site est plutôt difficile en voiture, comment les visiteurs vont-ils gérer leur retour s’ils achètent plus de livres qu’ils ne peuvent transporter sur leur porte-vélos ? Roxane Holvoet propose une suggestion :

 » On se souvient de personnes qui arrivaient avec des chariots à roulettes. Ça devrait peut-être les aider à transporter leurs trouvailles « .