Le Mali a formellement déclaré qu’il se retire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), emboîtant ainsi le pas au Niger et au Burkina Faso, ses partenaires dans l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le ministère malien des Affaires étrangères, dans une déclaration officielle, critique l’application « selective » des sanctions par l’OIF en fonction de considérations géopolitiques et dénonce également le manque de respect pour la souveraineté nationale des États. Il reproche aussi à l’organisation de s’être transformée en un outil politique manipulé.

Le communiqué indique que la décision de retrait a été signalée en accord avec l’article 10 de la Charte de l’OIF. Ce retrait constitue une coupure symbolique, le Mali et le Niger étant parmi les membres fondateurs de l’organisation. Ils ont pris part au Sommet de Niamey en 1970, qui a conduit à la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), transformée en OIF en 2005.

Il convient de rappeler qu’en août 2020, suite au coup d’État qui a destitué le président Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali avait été exclu de l’OIF. Ce dernier développement souligne l’intention des autorités maliennes de s’éloigner des institutions internationales perçues comme étant liées à la France, tout en consolidant leur collaboration avec d’autres partenaires.