Le président rwandais Paul Kagame n’a pas caché son opposition à la nomination d’un diplomate belge au poste de représentant de la diplomatie européenne dans la région des Grands Lacs.
Une région qui regroupe le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).
Lors d’un entretien téléphonique datant de plusieurs mois, Kagame a dit à son homologue français Emmanuel Macron, son opposition à ce choix, selon le média spécialisé Africa Intelligence.
Une opposition justifiée, selon Paris, mais également d’autres pays comme la Suède ou le Danemark, qui expliquent qu’avant toute nomination d’un envoyé spécial, il faut s’assurer de sa bonne réception dans les pays de la région.
« Si l’on veut qu’un tel représentant soit efficace, il faut qu’il puisse parler à tout le monde et soit reçu par l’ensemble des acteurs régionaux. Si un pays s’y oppose, cet envoyé spécial européen sera affaibli », résume une source diplomatique, citée par le journal Le Monde.
Bruxelles et Kigali se regardent en chien de faïence du fait de la relation historique que la Belgique entretient avec la République démocratique du Congo, où le Rwanda est militairement engagé auprès des rebelles du M23 qui déstabilisent l’est de la RDC.
En 2023, le royaume avait notamment refusé l’agrément de Vincent Karega, choisi par Kigali pour être ambassadeur à Bruxelles.