Au Burkina Faso, alors qu’il règne un contexte d’incertitude et de grandes spéculations, après l’attaque désastreuse pour l’armée burkinabè sur Mansila qui a fait au moins 100 morts dans les rangs de l’armée, le 11 juin 2024, et l’épisode d’une roquette tombée sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB) le lendemain, Ibrahim Traoré est apparu, tout souriant, au conseil des ministres.
Dans la foulée, de nombreuses rumeurs à Ouagadougou se répandent à propos de tractations autour de la présidence burkinabè.
L’une consiste à dire que « IB » va surmonter la vague contestataire au sein de l’armée avec l’assentiment et le soutien des deux pays frères de l’Alliance des États du Sahel (AES) et notamment du Mali qui n’envoie pas que des hommes mais aussi des messages.
Car, difficile pour Bamako d’imaginer que le patron du Burkina soit une personne qui ne serait pas « en phase » avec la grande AES.
L’autre hypothèse serait un départ ou une mise à l’écart du capitaine Traoré.
Bon nombre de hauts gradés n’ont jamais accepté d’être soumis à l’autorité d’un subalterne dans la hiérarchie militaire.
Certains seraient à la recherche d’un homme providentiel au sein de l’armée burkinabè qui serait aussi plus ouvert à un retour de la société civile et aux politiques qui, depuis l’avènement d’Ibrahim Traoré, sont priés de se taire.
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