Le monde entier commémore chaque 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes. Cette année, à la veille de cette célébration, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, a déploré que l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde est un objectif de plus en plus distant.
« L’égalité entre les hommes et les femmes s’éloigne de plus en plus. Si l’on s’en tient à la trajectoire actuelle, ONU Femmes la place à 300 ans. Ensemble, faisons reculer les droits des femmes, la misogynie et les femmes, les filles et notre monde », déplore Antonio Guterres.
Le secrétaire général de l’ONU a fait cette intervention en marge de la 67e session de de la commission de la condition de la femme, qui a a débuté lundi à New York, avec pour thème: « La réduction des inégalités de genre en matière d’innovation et de technologie ».
Pendant deux semaines, des participants du monde entier examineront les moyens de parvenir à l’égalité des sexes à l’ère numérique et de promouvoir une plus grande inclusion des femmes dans les domaines de la science, la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
Un des derniers rapports de l’Afrobaromètre (une agence d’étude régulière réalisée par un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, qui réalise des sondages d’opinion sur des sujets sociopolitiques et socioéconomiques sur le continent) prévient que l’écart entre les sexes pourrait s’élargir.
Une enquête menée dans 34 pays africains montre que les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’utiliser un téléphone portable tous les jours, d’avoir des téléphones avec accès à Internet, de posséder des ordinateurs, d’accéder régulièrement à Internet, ou de suivre les nouvelles à travers Internet ou les médias sociaux.
Le rapport GSMA Mobile Gender Gap de 2021 révèle que 97 millions de femmes en Afrique ne disposent pas d’un téléphone portable, ni d’un accès à internet.
« Les technologies numériques ont le potentiel d’accélérer les progrès vers les ODD (Objectifs de développement durable) en permettant la création de nouvelles opportunités pour l’éducation, la santé, l’agriculture et l’entrepreneuriat, entre autres », explique Pauline Tallen, ministre de la condition féminine du Nigeria.
« Si nous ne disposons pas de données sur les femmes et si les algorithmes sont principalement conçus par des hommes, le risque est que les nouvelles technologies rendent notre monde encore plus inégal », a rajouté Katrín Jakobsdóttir, Première ministre de l’Islande.
La réunion mettra également en lumière la violence en ligne et les autres dangers auxquels les femmes et les filles sont confrontées, ainsi que la nécessité d’une éducation de qualité à l’ère du digital.
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