Colère et indignation après la diffusion par plusieurs médias américains, de la vidéo éprouvante montrant les circonstances du décès aux États-Unis, d’un Afro-Américain, Irvo Otieno.
Ce dernier est mort écrasé sous le poids de policiers et de soignants, le 6 mars 2023. Le jeune homme souffrait de maladie mentale.
Un drame qui rappelle la mort de George Floyd, un autre afro-américain décédé en mai 2020, après avoir été étouffé par le genou d’un policier suite à une interpellation musclée.
La vidéo, filmée par une caméra de surveillance, montre l’arrivée d’Irvo Otieno à l’hôpital de Petersbourg, en Virginie, après trois jours dans une cellule. Il est menotté, torse nu, sans chaussures, les chevilles entravées.
Plusieurs agents de police et des soignants, en majorité des Afro-Américains, plaquent au sol le jeune homme de 28 ans. Ils sont au début trois puis une dizaine à appuyer sur différentes parties de son corps – ils semblent vouloir l’immobiliser.
Après 11 minutes, lorsqu’ils relâchent la pression, Irvo Otieno ne respire plus.
La vidéo avait été montrée à la famille, qui a souhaité sa diffusion. « Ils l’ont traité comme un chien, pire qu’un chien », avait dit jeudi dernier la mère d’Irvo Otieno lors d’une conférence de presse.
L’avocat de la famille a lui fait le parallèle avec le meurtre de George Floyd, un afro-américain, mort étouffé en 2020 par un policier blanc de Minneapolis. Questions sur le traitement des personnes atteintes de maladies mentales La mort d’Irvo Otieno a relancé le débat sur la manière dont les forces de l’ordre traitent aux États-Unis les personnes atteintes de maladie mentales.
La semaine dernière, sept policiers du comté de Henrico et trois agents du Central State Hospital ont été inculpés pour meurtre.
La procureure locale, Ann Cabell Baskervill, avait indiqué que le jeune homme, âgé de 28 ans, était mort « par asphyxie », alors qu’il « était retenu physiquement », sans donner plus de détails.