« Quel honneur d’être ici au Ghana, et sur le continent africain. Je suis très enthousiaste quant à l’avenir de l’Afrique. Je suis très enthousiaste quant à l’impact du futur de l’Afrique sur le reste du monde. Quand je regarde ce qu’il se passe sur ce continent et le fait que l’âge moyen soit de 19 ans, ce que cela nous dit sur la croissance de l’innovation et des possibilités. Je vois en tout cela, une grande opportunité, pas seulement pour les Africains, mais aussi pour le reste du monde ».
Ces mots sont ceux de la vice-présidente américaine, Kamala Harris, à sa descente d’avion dimanche 26 mars à Accra, au Ghana. Première étape d’une tournée sur le continent jusqu’au 2 avril, avec d’abord une escale de trois jours au Ghana, avant de partir pour la Tanzanie, puis la Zambie.
Une visite stratégique qui vise à renforcer les liens diplomatiques de Washington avec le continent, quelques mois après la tenue d’un sommet États-Unis Afrique dans la capitale américaine.
Pour Washington, l’un des objectifs de ce voyage de Kamala Harris, c’est de changer la perception américaine sur l’Afrique à l’heure où Washington veut créer un grand partenariat avec le continent.
En témoigne l’enchaînement ces dernières semaines de visites en Afrique de responsables américains. Après le secrétaire d’État, la secrétaire au Trésor, la première dame, c’est maintenant le tour de la vice-présidente.
Contrer l’influence de la Russie sur la sécurité et de la Chine sur l’économie
Mais derrière ces mots américains, se cache aussi la lutte d’influence avec la Russie et la Chine.
Sur le plan sécuritaire d’abord avec la présence des miliciens de Wagner sur le continent. Ces derniers mois, le président ghanéen s’est ému à plusieurs reprises de l’instabilité terroriste qui « menace toute l’Afrique de l’Ouest ».
Dans le domaine économique, Washington espère contrer l’influence de la Chine. Pékin est premier créancier de nombreux pays, dont le Ghana, aujourd’hui surendetté et confronté à une profonde crise économique, avec une inflation de plus de 50 %. Accra négocie d’ailleurs depuis le début du mois une restructuration de sa dette avec Pékin.
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