Le sommet des BRICS est prévu du 22 au 24 août à Johannesburg. Après plusieurs mois de spéculations sur la participation ou non du président russe, les autorités sud-africaines ont annoncé ce mercredi 19 juillet qu’il ne recevront pas Vladimir Poutine.
Alors que le chef du Kremlin est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens, l’Afrique du Sud aurait été obligée de l’arrêter s’il venait en personne dans le pays, étant signataire du Statut de Rome.
Pretoria a bien essayé de contourner cette obligation, pour éviter toute tension diplomatique, mais finalement sans succès.
Selon la présidence sud-africaine, c’est donc d’« un commun accord » qu’il a été décidé que le chef de l’État russe « n’assistera pas au Sommet ».
Il sera donc représenté par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Cette annonce intervient après des semaines de négociations, pour tenter de trouver une solution sans froisser le Kremlin, avec qui Pretoria veut conserver de bonnes relations, tout en évitant de reproduire une situation similaire à celle de 2015, où le soudanais Omar El Béchir, poursuivi par la CPI, avait pu entrer et sortir du pays sans être inquiété.
Dans des documents rendus publics hier, Cyril Ramaphosa indiquait que selon la Russie, arrêter le président russe équivaudrait à une déclaration de guerre.
Les options d’une tenue du sommet en ligne, ou de son déplacement dans un autre pays du bloc avaient déjà échoué.
Malgré ces développements, Cyril Ramaphosa se dit « confiant » que ce sommet des BRICS sera un « succès ».
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