Au Niger, la junte au pouvoir pourra-t-elle tenir face aux sanctions de la Cedeao ?
La question a tout son sens dans la mesure où dans un communiqué diffusé dimanche soir, la junte militaire a dénoncé les sanctions « illégales, inhumaines et humiliantes » de l’organisation sous-régionale.
Cette dernière s’oppose, faut-il le rappeler, au coup d’État et menace d’un recours à une intervention armée pour rétablir l’ordre constitutionnel, bien que la voie de la diplomatie soit toujours privilégiée.
Les populations nigériennes sont « durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cédéao, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « de fourniture en courant électrique », a affirmé le colonel major Amadou Abdramane.
A noter que face à cette position, les observateurs restent partagés : certains estiment que la junte souffle le chaud et le froid, tandis que d’autres voient plutôt un durcissement de ton, surtout avec cette flèche décochée à l’encontre de la Cédéao.
Mohamed Bazoum, sa famille et plusieurs de ses proches sont toujours retenus dans le sous-sol de la résidence présidentielle à Niamey.
Samedi 12 août, le président nigérien a pu recevoir la visite de son médecin personnel.
Selon lui, toutes les personnes retenues « vont bien » et Mohamed Bazoum « a le moral haut ».
Mais le président a indiqué que le traitement réservé aux siens et à lui-même est « inhumain et cruel ».
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