Les premiers soldats français quittaient mardi le Niger dans un convoi terrestre sous escorte locale, possiblement vers le Tchad, « conformément à la planification, à la coordination en cours ».
Un avion avec du matériel français et un premier groupe de militaires prioritaires (évacuations sanitaires, notamment) s’est par ailleurs envolé de Niamey lundi, a-t-on appris auprès d’une autre source militaire.
Environ 1.400 soldats et aviateurs français étaient jusqu’ici déployés dans le pays pour lutter contre les jihadistes aux côtés des Nigériens, dont environ 1.000 à Niamey et 400 sur deux bases avancées dans l’ouest, à Ouallam et Tabarey-Barey, au cœur de la zone dite des “trois frontières” avec le Mali et le Burkina Faso.
Au moment, les Etats-Unis qui comptent quant à eux quelque 1.100 soldats dans le pays et une importante base de drones à Agadez (centre), ont annoncé la suppression de leur aide à ce pays dirigé depuis fin juillet par un régime militaire.
Selon des sources bien introduites, l’on évoque quelque 500 millions de dollars d’aide économique.
“Nous prenons cette mesure parce qu’au cours des deux derniers mois, nous avons épuisé toutes les voies disponibles pour préserver l’ordre constitutionnel au Niger”, a affirmé le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
“Toute reprise de l’aide américaine nécessitera des mesures” de la part du régime “pour ramener une gouvernance démocratique dans un délai rapide et crédible”, a ajouté M. Miller.
En revanche, les Etats-Unis vont pour l’instant garder leurs troupes au Niger.
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