Alors que le calme continue de régner sur le Sénégal, après les violences qui ont éclaté la semaine dernière, ni le président Macky Sall, ni Ousmane Sonko ne se sont exprimés sur ces heurts.
Au sein de l’opposition, des leaders appellent au calme et interpellent le chef de l’État. « Nous avons vu la mort. Ce n’est pas bon pour notre peuple. Ce n’est pas bon pour la portée mondiale du Sénégal », affirme Idrissa Seck sur RFI en anglais.
Et pour l’ancien Premier ministre, qui a quitté la coalition au pouvoir en avril dernier, « la situation ne fera qu’empirer si le président Macky Sall annonce une candidature à un troisième mandat ».
Il appelle le chef de l’Etat à trancher le débat. Khalifa Sall, également candidat déclaré à l’élection prévue en février 2024, mais pour l’heure inéligible, déplore de son côté des « évènements désastreux », « le fruit d’une rupture de confiance entre acteurs politiques et de frustrations accumulées depuis que la sélection des protagonistes (politiques) aux joutes électorales est devenue une règle ».
Pour l’ancien maire de Dakar, le chef de l’État doit « prendre de la hauteur ». « La bonne ordonnance consiste à organiser des élections libres, transparentes et inclusives, où seul le peuple aura le dernier mot », dit-il.
Quant à Karim Wade, toujours en exil au Qatar, il a appelé ce lundi 7 juin dans un message à la « responsabilité » de « toute la classe politique » et à « la retenue ».
Les troubles ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme ont fait officiellement 16 morts, plus de 350 blessés, et des dégâts matériels sont considérables au Sénégal.
Le ministère des Affaires étrangères a fermé provisoirement plusieurs consulats à l’étranger, attaqués ces derniers jours, comme à Paris, New York ou Milan.
L’internet mobile a été rétabli hier soir, mais l’accès aux réseaux sociaux restent restreint.
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