Cela fait une semaine jour pour jour que le Mali, le Niger et le Burkina ont annoncé, leur décision de quitter la Cédéao.
Pour l’ex-Premier ministre malien, Moussa Mara, cette décision n’est pas irréversible.
Ce dernier a lancé samedi 3 février, un appel aux autorités maliennes de transition.
« Je leur demande de ne pas le faire et surtout, dit-il, se parler et écouter avant de prendre des décisions qui peuvent être considérées comme stratégiques. Sortir le Mali de la Cédéao, c’est une décision pour le moins stratégique. Donc je pense que dans la forme, il a manqué la concertation. Et maintenant, nous sommes face à une situation qui nécessite aussi de la concertation : les autorités de la Cédéao ont montré leur disponibilité à se parler, les autorités de l’Union africaine ont montré leur disponibilité à accompagner le Mali, le Niger et le Burkina. Moi je ne peux que souhaiter qu’ils saisissent ces opportunités. »
Pour l’ancien Premier ministre, le véritable panafricanisme n’est pas de rejeter la Cédéao mais de la transformer de l’intérieur, afin d’avancer vers l’unité du continent.
« La marche de l’histoire, c’est d’aller dans le sens des ensembles. Même ceux qui parlent de panafricanisme et d’unité africaine : nous avons indiqué dans notre Constitution, de manière constante depuis 1960, que le Mali est prêt à abandonner tout ou partie de sa souveraineté pour réaliser l’unité africaine. Il y a des insuffisances à la Cédéao. La Cédéao elle-même le reconnaît. Travaillons à l’intérieur pour corriger ces insuffisances et rester ensemble. Allons dans le sens de l’unité africaine ! Abandonnons la désunion et la désintégration ! »
Un appel qui n’a que très peu de chances d’être entendu par les régimes en place.
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