Les chiffres font froid dans le dos. Alors que la journée internationale du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), est commémorée chaque 28 septembre, plus de 9 millions d’avortements auraient lieu chaque année sur le continent africain.
A à croire nos confrères de RFI, les 3/4 de ces avortements se déroulent dans des conditions non sécurisées.
Il faut noter que les législations varient selon les pays. Mais malgré des signes d’assouplissement ces dernières décennies, elles demeurent plutôt restrictives.
L’avortement est possible pour raisons médicales dans une vingtaine de pays du continent, renseigne-t-on.
La moitié d’entre eux, comme l’Algérie, le Tchad ou la RDC, incluent la santé mentale parmi ces motifs.
La Zambie, le Rwanda ou l’Éthiopie ajoutent même des raisons socio-économiques.
Parmi les États restrictifs, certains comme le Nigeria ne permettent l’IVG qu’en cas de risque de décès de la mère, ou de manière exceptionnelle après un viol ou un inceste, comme en Côte d’Ivoire, au Mali ou au Gabon. Demeurent néanmoins d’importants défis, comme l’accès aux soins ou l’ostracisation sociale et familiale.
L’Organisation mondiale de la santé rappelle que l’interdiction ne fait pas baisser le nombre d’avortements, mais pousse à le pratiquer dans des conditions dangereuses.
Le Centre pour les droits reproductifs estime par exemple qu’il y a 75 000 avortements à Madagascar chaque année.
Malgré cela, une poignée de pays l’interdisent toujours, quelles que soient les circonstances : le Sénégal, la Mauritanie, l’Égypte, Madagascar ou le Congo-Brazzaville.
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