Du vendredi 04 au samedi 05 octobre 2024, se tiendra le sommet de la francophonie à Villers-Cotterêts et Paris avec la présence de plusieurs chefs d’États ou de gouvernement. Avec une union sacrée autour de la langue française, ce grand événement fait ressortir un perte de la puissance de Paris sur les pays africains.

En effet, autour de la table à Paris ce vendredi, on n’abordera pas des débats sur la junte militaire en Guinée, ni l’implication du Rwanda dans la martyrisation des populations dans l’est de la République Démocratique du Congo.

Certes, le président français doit rencontrer, vendredi à l’Elysée, son homologue congolais Félix Tshisekedi. Puis, le lendemain, au Grand Palais, le Rwandais Paul Kagamé. Des rencontres bilatérales lancées par Paris, en marge, et non dans l’enceinte du sommet de la francophonie, dont les deux pays sont membres. L’ambition diplomatique est d’ailleurs modeste.

Emmanuel Macron encouragera les deux parties à aboutir à un accord au plus vite pour que les combats dévastateurs dans le Nord-Kivu prennent fin , indique une source à l’Elysée.

Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise à ce moment-là, avait rappelé qu’en plus d’être un espace linguistique, la francophonie est  une communauté de valeurs comme celles de paix, de démocratie, d’Etat de droit, de solidarité, d’égalité entre hommes et femmes et de diversité culturelle .

Le ministre dénonçait dans la foulée  le silence et l’indifférence de la francophonie institutionnelle face à l’agression de la RDC par le Rwanda, un des membres de l’OIF, et des tragédies qu’il provoque depuis trois décennies », qualifiant cette attitude d’« inadmissible et contradictoire .

Même si le continent africain demeure le cœur battant de la francophonie, l’anglais le surpasse. Cela faisait plus de 33 ans que la France n’avait pas organisé la grand-messe de la francophonie sur son sol.

Le prochain sommet continental Afrique-France se tiendra quant à lui à Nairobi, la capitale kényane.

On nous explique que c’est en Afrique de l’Est, anglophone, que se trouvent des opportunités de business et de rayonnement pour la France. Mais, là-bas, personne ne nous y attend. Ce qu’il faudrait c’est réinventer un projet francophone sauf que ça n’a pas l’air d’intéresser le pouvoir actuel , conclut Aurélien Taché.