Au cours des dernières années, le climat sur le continent a profondément changé. Les sécheresses deviennent plus fréquentes, accompagnées de pluies torrentielles entraînant des inondations et des glissements de terrain. En conséquence, les récoltes diminuent, ce qui augmente le risque de famine, sans oublier les destructions de habitations et de routes.
Le journal Le Monde Afrique illustre son propos avec le cas du Malawi. « Les événements climatiques extrêmes se multiplient dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe, menaçant ainsi la sécurité alimentaire de ses habitants », souligne-t-il.
L’envoyé spécial du Monde Afrique,Frédéric Couteau, constate les dégâts : « une cicatrice indélébile. L’océan de boue et de rochers éventre toujours le village de Ndala. Dix-huit mois après le passage du cyclone Freddy, cette bourgade du sud du Malawi en porte encore les stigmates. La tempête tropicale, d’une violence inouïe le plus long cyclone observé dans l’hémisphère Sud , a fait plus de 1000 victimes ou disparus au Malawi, en mars 2023. (…) Ici, un glissement de terrain a dévalé la montagne, à la nuit tombée, résultat de l’accumulation de quatre jours de pluies diluviennes. Les flots de la rivière Nanchidwa, chargés de pierres, ont alors balayé des dizaines de maisons, leurs habitants et le bétail. La balafre est encore clairement visible ; une brèche d’une quarantaine de mètres de large fend le village en deux. Autour de cet amas de roches, la vie fait du surplace ». Et, pointe encore Le Monde Afrique, « à Ndala, l’heure n’est pas encore à la reconstruction – environ 150 familles demeurent sans domicile. Et pour cause. Non seulement les boues ont enseveli les terres arables en contrebas, mais le Malawi subit cette année une sécheresse record, causée par le phénomène El Niño ».