Le gouvernement sud-africain annonce ne pas apporter son soutien aux environ 4 000 mineurs illégaux qui se trouvent dans une mine fermée dans le Nord-Ouest du pays.

Selon le porte-parole de la police, la tentative de sauvetage des mineurs pris au piège a été décrite comme “dangereuse”. L’accès aux produits de base leur a été refusé dans le cadre d’une stratégie officielle visant à combattre l’exploitation minière illégale.

« Nous avons consulté le DMRE (Département des ressources minérales et de l’énergie) et ils nous disent que ce n’est pas sûr, qu’il est inhumain d’autoriser les gens à descendre dans cette mine. Nous avons pris la décision qu’aucun officier de police, aucun soldat, aucun fonctionnaire ne descendrait dans une mine abandonnée. Tout d’abord, des gaz dangereux y circulent. Il y a un risque élevé de perte de vies humaines », a déclaré Athlenda Mathe, porte-parole de la police nationale.

La police a fermé les entrées utilisées pour transporter leurs provisions sous terre, ce qui entraînerait un manque de nourriture, d’eau et d’autres produits de première nécessité pour les mineurs du puits de mine de Stilfontein.

Cette action fait partie de l’opération Vala Umgodi, également connue sous le nom de Close the Hole, de la police, qui vise à interrompre la nourriture des mineurs afin de les contraindre à remonter à la surface et à se faire arrêter.

« Cela montre que le gouvernement a l’intention de commettre au moins un génocide. Je veux dire que notre gouvernement a engagé une procédure contre Israël pour ne pas avoir fourni de nourriture à la population. Aujourd’hui, nous sommes en Afrique du Sud. Le même gouvernement ne peut pas fournir de la nourriture aux gens qui meurent dans le même pays. », a expliqué Thembile Botman, bénévole et leader de la communauté.

Jeudi, la police poursuit sa surveillance des zones environnantes de la mine pour capturer tous ceux qui se manifestent sous terre.

Dans les anciennes régions aurifères d’Afrique du Sud, l’exploitation minière illégale est encore répandue, les mineurs pénétrant dans des puits fermés pour explorer d’éventuels gisements restants.