En réponse à la détérioration des liens diplomatiques entre Pretoria et Washington, Cyril Ramaphosa, président sud-africain, a désigné Mcebisi Jonas comme représentant spécial auprès des États-Unis. Cette décision se prend dans une ambiance délicate, caractérisée par le renvoi, le mois précédent, de l’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool par la présidence Trump.
Mcebisi Jonas, qui a été vice-ministre des finances sous Pravin Gordhan, est devenu célèbre en 2015 pour avoir décliné une proposition de corruption de 600 millions de rands, équivalant à environ 31 millions de dollars, faite par la famille Gupta. Cette affaire a suscité l’attention lors du scandale de « capture de l’État » entachant le mandat de Jacob Zuma.
Comme l’indique la présidence sud-africaine, M. Jonas sera chargé de « mener les négociations, consolider les alliances stratégiques et promouvoir les intérêts diplomatiques et économiques de l’Afrique du Sud » auprès des responsables américains et du privé.
L’intensification récente des tensions bilatérales, notamment suite à la décision de Donald Trump de couper une partie de l’aide américaine à l’Afrique du Sud en réponse à la loi sur l’expropriation sans indemnisation, est notable. Le président américain a aussi réprouvé le recours légal qu’a engagé Pretoria contre Israël devant la Cour internationale de justice.
