Le Nigeria a marqué un jalon important dans la sauvegarde de son héritage culturel en signant un protocole d’accord entre la Commission nationale des musées et des monuments (NCMM) et l’Oba, le dirigeant du royaume du Bénin, relatif à la gestion des fameux bronzes du Bénin.

Ces pièces d’art, volées en 1897 lors d’un raid britannique, sont perçues comme des joyaux précieux du patrimoine africain.

En 2023, le président Muhammadu Buhari a signé un décret qui reconnaît l’Oba comme le détenteur légitime de toutes les pièces récupérées et chargé de leur préservation. Toutefois, du fait du manque d’infrastructures appropriées pour leur conservation, l’Oba a chargé la NCMM de veiller à leur préservation et leur valorisation. Olugbile Holloway, le directeur général de la NCMM, a affirmé :

« Le retour de ces objets ne consiste pas seulement à les exposer dans un musée ou à en prendre soin. Il s’agit de la dignité de notre peuple et de réparer l’injustice de 1897 »

En même temps, des organisations internationales ont commencé à agir pour renvoyer ces œuvres au Nigeria. L’Université de Cambridge, qui avait mis en pause la restitution de plus de 100 objets suite au décret présidentiel de 2023, se prépare maintenant à conclure un accord pour leur rapatriement. De même, les Pays-Bas ont récemment consenti à rendre une collection de 119 objets, comprenant des bronzes du Bénin qui avaient été volés durant la période coloniale. Ces actions font partie d’un mouvement global en pleine croissance qui cherche à corriger les injustices historiques associées au spoliation du patrimoine culturel africain.