Cette semaine, l’Ethiopie a mis en place une bourse des valeurs. Selon les autorités, il s’agit d’une étape cruciale dans la démarche visant à ouvrir l’économie de ce pays à l’investissement privé, comme le souhaite le Premier ministre Ali Ahmed.

Selon Tilahun Kassahun, directeur général de l’Ethiopian Security Exchange (ESX), il est prévu que 90 entreprises adhèrent au cours des dix prochaines années. Cependant, jusqu’à présent, seule la Wegagen Bank est cotée.

Ethio Telecom, une entreprise publique de télécommunications, se prépare à entrer.

L’Éthiopie occupe la deuxième place en termes de population en Afrique avec environ 130 millions d’habitants.

Dans les années 60 et 70, le pays a possédé une bourse des valeurs mobilières, mais elle a été fermée par le gouvernement militaire socialiste qui a renversé la monarchie en 1974.

Pendant de nombreuses années, il a connu l’un des taux de croissance économique les plus rapides du continent.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, Abiy a mis en place des mesures visant à libéraliser l’économie, ce qui a attiré l’attention des entreprises étrangères, en particulier la société kényane Safaricom (SCOM.NR), qui a obtenu la première licence privée de télécommunications du pays en 2021.

Toutefois, les avancées ont été ralenties par des guerres civiles dans plusieurs régions du pays, dont une guerre civile en 2020-2022 dans la région septentrionale du Tigré, qui a causé des centaines de milliers de morts, et certains investisseurs se sont également demandé si le gouvernement était réellement engagé dans la libéralisation.