La situation politique en Guinée-Bissau devient de plus en plus tendue, alors que l’opposition annonce une paralysie totale du pays en raison d’un différend concernant la date d’expiration du mandat présidentiel d’Umaro Sissoco Embalo. Les leaders de l’opposition soutiennent que le mandat du président prend fin ce jeudi, tandis que la Cour suprême de justice a décidé qu’il se prolongerait jusqu’au 4 septembre. Ce désaccord exacerbe les tensions dans un pays déjà en proie à une instabilité chronique.
Dans un contexte de crise, les élections législatives, qui devaient se tenir en novembre 2024, ont été reportées indéfiniment par le gouvernement. Ce dernier évoque des problèmes techniques et financiers, ce qui complique encore davantage le calendrier électoral et alimente les craintes d’un blocage institutionnel.
Au lieu de calmer les tensions, Umaro Sissoco Embalo, ancien général de 52 ans, a annoncé que les élections présidentielle et législatives ne pourraient pas avoir lieu avant le 30 novembre. Cette annonce suscite des inquiétudes, d’autant plus que la Guinée-Bissau a déjà traversé plusieurs coups d’État militaires, rendant l’avenir politique du pays encore plus incertain.
La dissolution du parlement, dominé par l’opposition et survenue à la suite d’affrontements violents en décembre dernier, a intensifié les tensions. Cette décision est perçue comme une tentative de réduire au silence l’opposition, renforçant ainsi les accusations d’autoritarisme à l’encontre du président Embalo.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage d’envoyer une mission pour tenter de résoudre la crise. Cependant, cette initiative est fermement rejetée par l’opposition, qui l’accuse d’ingérence biaisée en faveur du président en exercice.