À Munich en Allemagne, le théâtre municipal ” Munchner Kalmerspiele ” a invité le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly et l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila à collaborer pour créer un spectacle mêlant poésie et chorégraphie.
Titré ” Balau “, en langue dioula du Burkina Faso, langue maternelle du chorégraphe, signifiant ” un problème inattendu “.
”Avec ce titre, je voulais d’abord explorer la relation complexe entre l’Afrique et l’Europe. Il y a tous les sous-entendus, mais en même temps, je voulais aborder notre humanité globale, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes plus sensibles à certaines choses et moins à d’autres. Ce qui fait qu’une mort a plus de valeur qu’une autre. Ce qui fait qu’une guerre a plus d’importance qu’une autre. ”, explique Serge Aimé Coulibaly, chorégraphe.
” En tant que Congolais, j’écris avec cette mémoire déconstruite, une mémoire conflictuelle. Le Congo est un pays qui a traversé de nombreuses crises depuis l’indépendance. C’est à partir de cette réalité que j’écris, et je porte le Congo en moi. Mon univers littéraire est façonné par le drame congolais.”, raconte Fiston Mwanza Mujila .
Le spectacle Balau reste à l’affiche du théâtre, et veut créer un pont entre l’Afrique et le public munichois.