Super-héroïne noire, les cheveux naturels et bandana aux couleurs du drapeau sud-africain…Après Captain America, voici un équivalent féminin et “non-violent”, Captain South Africa.
“C’est une super-héroïne politique, non violente, diplomate: elle ne cogne pas sur les criminels”, a expliqué jeudi son créateur, Bill Masuku, Zimbabwéen de 30 ans qui vit partagé entre son pays et l’Afrique du Sud, lors de la version au Cap du festival de la BD et de l’animation, Comic-Con.
Les chevaux de bataille de son personnage ? La pauvreté, les inégalités, le mal-logement : “Une exploration moderne de ce que pourrait être l’Afrique du Sud”, au climat économique et social morose, résume Bill Masuku.
“J’ai été inspiré par les gens avec qui j’ai étudié à l’université, par ces mouvements qui réclamaient un changement politique sans inciter à la violence. Et les femmes qui m’ont inspiré m’ont poussé à écrire leur histoire à ma manière, en bandes dessinées”, poursuit-il.
Imaginée en 2018 comme une version sud-africaine du super-héros évoluant dans l’univers Marvel, Captain America, l’héroïne de ses bandes dessinées était au départ représentée dans un costume bleu et rouge.
Mais “les gens ont beaucoup plus accroché à sa deuxième tenue”, dont les motifs noirs et blancs reflètent son “héritage xhosa”, une des ethnies sud-africaines.
Dix tomes et près de 5 000 exemplaires plus tard, Captain South Africa s’inscrit dans un genre naissant “fièrement africaine”.
Bill Masuku en est convaincu, Captain South Africa pourrait devenir “un tremplin” pour de jeunes auteurs et illustrateurs du continent. Une dizaine de candidats ont déjà répondu à son appel pour collaborer au prochain tome des aventures de son héroïne.
Selon Loyiso Mkize, créateur du premier super-héros sud-africain “Kwezi” en 2014, “il y a une demande croissante pour ce genre de contenus”.
“On est à l’aube d’un âge d’or où l’on commence à montrer ce qu’est la bande dessinée sud-africaine”, présage-t-il.
Avec Africanews
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