Des méthodes de plus en plus inclusives et participatives sont mises en œuvre progressivement. Depuis le 1er septembre 2024, une réforme des maisons de repos est appliquée à Bruxelles. On y trouve une volonté de changer de « culture » dans l’accueil afin de considérer davantage les résidents comme des habitants et non de simples bénéficiaires de soins. Conséquence : Le personnel de 23 résidences pour personnes âgées en Région bruxelloise reçoit actuellement une formation pour introduire progressivement des méthodes Montessori, favorisant l’inclusion et la participation.

Ariane Renel, qui est responsable de la vie sociale, a été convaincue par ces méthodes au sein des résidences les Eglantines à Neder-Over-Hembeek. Elle précise de manière très concrète, « on essaie un maximum de faire ‘avec’ l’habitant, non pas juste ‘pour’ l’habitant. On va préparer ensemble du café, une soupe… on va débarrasser la table ensemble. C’est vraiment à travers des petites choses du quotidien. » Selon elle, « c’est vraiment un changement de perspective. On cherche vraiment à valoriser les capacités des personnes. On se demande ce qu’elles sont capables de faire et ce qu’elles veulent faire car tout se fait sur base volontaire ».

Josée est une « habitante » de la résidence depuis trois ans. Elle s’est portée volontaire pour aider à distribuer les plateaux lors des repas. « Ce qui est très chouette c’est qu’il y a toujours un échange avec l’autre. Maintenant, tout le monde me dit bonjour et on se connaît par notre ‘petit nom' », explique-t-elle. « Quand on participe, on se sent vivre », ajoute-t-elle.

Olivier Plusquin, le directeur, explique que la volonté d’offrir un service plus proche de l »humain’ était une démarche en cours depuis plusieurs années. « Grâce à la législation entrée en vigueur en septembre 2024, nous avons pu demander des subsides pour que les membres du personnel soient coachés et reçoivent une formation avec l’approche Montessori« , explique-t-il. « Cela se met en place progressivement ». 

L’idée, dit-il, « c’est qu’au delà du côté technique, du soin – qui reste très important – il y a aussi l’humain. On se demande : quel est son projet ? De quoi a-t-il envie ? Veut-il/elle participer socialement ? La personne est plus actrice que consommatrice.  » 

Ces changements, nous dit-on, s’appliquent aussi aux personnes moins en forme, grâce à de petits gestes. Josée témoigne : « Quand on leur demande de faire quelque chose de très simple, comme touiller dans la sauce, leur regard s’éclaire d’un coup… car ils font quelque chose. Et ça, c’est formidable ».