En présence de 300 invités au Palais Royal de Laeken, le Pape François a adressé un discours à la Nation belge. Il a pris la parole après le Roi Philippe et le Premier ministre Alexander De Croo, le pape François n’a pas évité les sujets qui fâchent.

 

Ce vendredi matin du 27 septembre 2024, le pape François a d’abord fait l’éloge de la Belgique dans son discours.

 

“Quand on pense à ce pays, on évoque à la fois quelque chose de petit et de grand, un pays occidental et en même temps central, comme s’il était le cœur battant d’un organisme gigantesque.”

 

” la Belgique est véritablement un pont, à la fois entre le continent et les îles britanniques, les régions francophones et germaniques ou encore entre le sud et le nord de l’Europe. “Un pont où chacun, avec sa langue, sa mentalité, ses convictions, rencontre l’autre, choisit la parole, le dialogue et le partage comme moyens de relations.”

“Dans cette coexistence perpétuelle d’ombre et de lumière, l’Église vit, avec des résultats souvent d’une grande générosité et d’un dévouement splendide, et parfois, malheureusement, avec l’émergence de contre-témoignages douloureux. Je pense aux événements dramatiques des abus sur mineurs, un fléau auquel l’Église s’attaque avec détermination et fermeté, en écoutant et en accompagnant les personnes blessées et en mettant en œuvre un vaste programme de prévention dans le monde entier. L’Eglise doit avoir honte et demander pardon… Et tenter de résoudre cette situation avec humilité chrétienne.”

 

“J’ai été attristé par le phénomène des adoptions forcées qui se sont produites ici, en Belgique, entre les années 50 et 70. Dans ces histoires douloureuses s’est mélangé le fruit amer d’un crime avec ce qui était malheureusement le résultat d’une mentalité répandue dans toutes les couches de la société. À tel point que ceux qui agissaient conformément à cette mentalité croyaient en conscience faire le bien, tant de l’enfant que de la mère.”

 

“Souvent, la famille et d’autres acteurs sociaux, y compris l’Église, pensaient que pour éliminer l’opprobre négatif, qui frappait malheureusement la mère célibataire, il était préférable pour le bien des deux, de la mère et de l’enfant, que ce dernier soit adopté ; il y a eu même des cas où certaines femmes n’ont pas eu la possibilité de choisir entre garder l’enfant ou le donner en adoption.”