Il ne s’agit évidemment pas d’un scoop, les fêtes de fin d’année approchent et, avec elles, un pic de consommation majeur, entre les listes de courses pour préparer des menus de fête délicieux et les cadeaux à acheter pour la Saint-Nicolas, Noël voire le réveillon de Nouvel-An. Il est nécessaire que les ménages aient réellement envie de dépenser sans réfléchir.

Et sur ce plan, l’indicateur de confiance des consommateurs en novembre, que vient de publier la Banque nationale de Belgique, n’incite pas vraiment à l’optimisme : “L’indicateur de confiance a régressé en novembre, écrit la BNB, atteignant son niveau le plus bas cette année. Il repasse de peu sous le niveau correspondant à sa moyenne de long terme. Ce fléchissement de la confiance […] trouve essentiellement son origine dans la détérioration des composantes macroéconomiques. […] Les perspectives relatives à la situation économique générale en Belgique se sont effondrées, atteignant leur niveau le plus bas depuis près de deux ans.

Les Belges sont inquiets. Et, selon Philippe Ledent, économiste senior chez ING Belgique, ils n’ont probablement pas complètement tort : “Il ne faut pas oublier, dit-il, que la croissance économique des deux dernières années est relativement faible. Plus important sans doute encore pour les gens, ils voient bien que les créations d’emplois en Belgique ont nettement ralenti au point d’ailleurs que, selon les dernières données disponibles pour le deuxième trimestre de cette année, l’emploi global n’a plus progressé du tout en Belgique. Et ça, forcément, les gens le perçoivent dans les discussions au boulot autour d’un café ou, le cas échéant, dans leur recherche d’emploi. Et puis, au-delà de ça, il y a probablement aussi un autre phénomène qui pèse sur le moral des consommateurs, c’est le fait qu’on annonce de plus en plus de fermetures d‘usines et pas seulement Audi Bruxelles  ou de restructurations avec à la clé pas mal d’emplois supprimés. Ce ne sont évidemment pas des signaux qui viennent de nulle part ou qui seraient trompeurs ! Sur le fond, donc, la situation macroéconomique reste tout de même assez précaire“. Il n’est donc pas surprenant que, comme le constate la Banque nationale dans son enquête mensuelle auprès des consommateurs, “la crainte d’une recrudescence du chômage pour les douze prochains mois [se soit] renforcée“.