Environ 1500 personnes, d’après les organisateurs, ont défilé ce samedi à Bruxelles pour marquer la Journée internationale contre les violences et répressions policières. Partant de la place du Luxembourg et se dirigeant vers la place du Congrès, les manifestants ont réclamé des réformes structurelles au sein de la police belge, afin d’éviter que quiconque ne perde la vie lors d’interactions avec les forces de l’ordre.
Le cortège de manifestants a marqué plusieurs pauses pour permettre à différentes personnes de s’exprimer, notamment des proches de victimes de la violence policière, ainsi que pour rendre hommage aux victimes décédées.
« La police est une institution qui commet beaucoup de violence au quotidien. Il faut freiner cette violence pour tendre vers un système qui gère autrement les conflits et pour que plus aucune personne ne meure au contact de la police », a déclaré à Belga Camille, membre du collectif « Outils solidaires contre les violences policières », l’un des groupes organisateurs de l’action de samedi.
« Nous réclamons plusieurs changements, notamment l’arrêt des courses-poursuites et moins de favoritisme pour les policiers suspectés de violence, car on constate qu’ils font souvent l’objet de non-lieu avant tout procès. Nous réclamons aussi un réinvestissement dans la prévention au lieu d’augmenter le budget pour plus de répression. Il est nécessaire de traiter le problème à la source », a-t-il poursuivi.
« Nous voulions nous rassembler massivement aujourd’hui, car nous sommes inquiets des idées du nouveau gouvernement fédéral. Il souhaite généraliser l’utilisation du ‘taser’ au sein de la police et faciliter la coopération entre la police et l’Office des Étrangers, ce qui laisse entendre plus de rafles parmi les personnes sans papier », a ajouté Camille.