Vendredi, le tribunal civil de Bruxelles a examiné la situation en délibéré concernant une action en justice déposée par onze adolescents et la Ligue des droits humains (LDH) contre plusieurs services de police bruxellois. Il a fait part d’un jugement au cours du mois de mars. L’objectif de la plainte est d’établir une possible responsabilité civile pour l’État belge, la zone policière de Bruxelles-Capitale Ixelles et le bourgmestre de Bruxelles suite aux actes policiers commis contre des jeunes suite à une manifestation du 24 janvier 2021.
Les onze adolescents qui ont déposé une action en justice ont sollicité la condamnation du défendeur et demandé des dommages et intérêts de plusieurs centaines d’euros. Pour sa part, la LDH, qui a pris part aux plaignants, a sollicité un remède en modifiant la loi pour mieux réguler le procédé policier appelé « de la nasse ». Ce mécanisme de police implique d’entourer un groupe d’individus, en présence d’une manifestation qui se détériore, et de les empêcher de quitter la zone, indépendamment des causateurs de troubles ou des participants pacifiques.
D’après la Ligue, cette décision ressemble à une privation de liberté injustifiée. Près de 150 individus, majoritairement des jeunes, se sont réunis place de l’Albertine à Bruxelles le 24 janvier 2021 pour protester contre « la justice de classe » et les abus d’autorité commis par les forces de l’ordre. Au cours de cette manifestation, la police a effectué plusieurs arrestations. De nombreux jeunes ont été appréhendés et conduits vers la caserne de police d’Etterbeek, où ils ont été victimes de maltraitance.