Les syndicats CGSP-ACOD, SLFP-VSOA et CSC-ACV Services publics ont protesté vendredi à partir de 11 heures devant la Tour des Finances à Bruxelles, qui abrite le SPF Justice. Le front syndical condamne l’augmentation de la violence dans les prisons en Belgique et réclame des actions tangibles de la part du gouvernement fédéral. En même temps, une grève de 24 heures a débuté jeudi à 22h00 dans les établissements pénitentiaires. Aux alentours de midi trente, Annelies Verlinden, la ministre de la Justice (CD&V), a déclaré avoir prévu une rencontre avec les syndicats pour aborder la question des prisons.
Plusieurs incidents violents qui ont eu lieu récemment, ainsi que dans les derniers mois, sont la source de la grève et de l’action devant la Tour des Finances à Bruxelles.
Récemment, un cocktail Molotov a été projeté sur la voiture personnelle d’un surveillant de la prison de Haren à Bruxelles.
Deux événements violents se sont aussi produits le week-end dernier dans les établissements pénitentiaires de Haren et d’Andenne, à proximité de Namur. Le front syndical réclame des mesures tangibles de la part du gouvernement fédéral. D’après Robby De Kaey (ACOD), il est nécessaire de mettre fin à l’escalade.
« Nous réclamons depuis longtemps des actions significatives pour lutter contre la violence, mais nous restons sur notre faim. Il n’est en effet pas normal que des véhicules soient incendiés, que des membres du personnel soient intimidés et que des cocktails Molotov soient lancés sur les maisons.«
D’après le porte-parole syndical, les événements sont associés au trafic international de drogues, qui est orchestré depuis les établissements pénitentiaires. Robby De Kaey redoute que le personnel carcéral ne menace de renoncer.
« Les membres des familles et les partenaires des gardiens leur disent qu’ils peuvent gagner de l’argent ailleurs« , explique le syndicaliste. Cet état d’esprit ne pourrait qu’aggraver la pénurie de personnel dans le système carcéral.