Tous ceux qui se promènent au Bois de la Cambre et les conducteurs sont bien conscients de leur présence : deux raffinés pavillons blancs, situés à l’entrée du parc, tout près du clos des milliardaires. Ces édifices classés, appartenant à la Ville de Bruxelles, entament un nouveau chapitre de leur histoire : ils se transforment en galerie d’art.
Leur récit est quelque peu inhabituel. Initialement érigés à la Porte de Namur pour percevoir une taxe sur les biens entrant en ville, ils ont été transférés au Bois de la Cambre en 1862 suite à l’abolition de cette taxe.
Depuis leur mise en place, les applications ont évolué : postes de police, boutique pour enfants, agence immobilière, atelier et collectivité de cyclistes… N’omettons pas une période d’abandon où des individus sans domicile ont cherché asile aux alentours des édifices.
Au début de 2024, la Ville de Bruxelles a initié un appel à projet pour une concession d’une durée de neuf ans, avec possibilité de renouvellement deux fois. C’est la galerie d’art contemporain LMNO qui a gagné, et qui a ouvert sa première exposition le 11 avril.
« C’est un lieu à la fois dans la ville et dans la nature« , détaille Olivier Legrain, cofondateur de la galerie. « Cela correspond donc exactement à notre projet puisque nous voulons faire redialoguer l’Humanité avec la nature, à travers la culture. »