À l’Institut Jules Bordet, un hôpital spécialisé dans les maladies cancéreuses, une technologie « révolutionnaire » en radiothérapie a été intégrée à son IRM-Linac. La mise en place de cette nouvelle technologie, appelée « Gestion complète des mouvements » (GMM), représente une avancée majeure dans le traitement des cancers de la prostate, du pancréas et du foie.

L’IRM-Linac, opérationnel depuis 2022 à l’Institut Jules Bordet, « permet de visualiser en temps réel les tumeurs et les organes adjacents, améliorant la précision des traitements tout en préservant les tissus sains« . Avec l’ajout du CMM, l’appareil de radiothérapie « détecte et s’adapte aux mouvements des organes et des tumeurs pendant la séance« .

Le responsable médical du système de radiothérapie, Robbe Van den Begin, affirme que le CMM offre « des traitements encore plus sécurisés ». Effectivement, « le faisceau s’arrête automatiquement lorsque la tumeur se déplace de manière importante, comme lors de la respiration ». De plus, cela diminue les possibilités de sécurité, « réduisant ainsi l’exposition des tissus sains », entre autres.

L’hôpital bruxellois est le premier à mettre en place l’IRM-Linac en Belgique et le premier à intégrer le CMM. « Cette technologie ouvre la voie à de nombreux projets de recherche visant à élargir son application à d’autres types de cancers« , a-t-il précisé. « Elle ambitionne également de repousser les frontières de la personnalisation des soins, en rendant les traitements toujours plus ciblés et efficaces. » Le CMM est d’ores et déjà accessible à la patientèle traitée sur l’IRM-Linac.