Certains clubs sportifs doivent partir du Palais du midi en raison des travaux du métro, ce qui risque d’être plus difficile que prévu. Le sujet concerne les clubs d’arts martiaux. Sous la législature précédente, ils devaient s’installer dans un bâtiment situé rue des poissonniers, au cœur de la ville. Cependant, selon la nouvelle responsable des sports de la Ville de Bruxelles, le bail, qui n’a pas encore été signé, est considéré comme illégal.

Afin d’accueillir les clubs dans cet ancien immeuble de bureaux, il est nécessaire de procéder à une série de travaux, notamment pour les sanitaires et les vestiaires. Il est nécessaire de mettre en place une procédure de marché public pour des travaux importants, conformément à la nouvelle échevine. Ce qui n’avait pas été prévu dans le contrat de bail.

« Les services juridiques de la Ville de Bruxelles nous l’ont confirmé. Nous avons consulté un autre cabinet d’avocats qui est hyper spécialisé dans la matière des marchés publics et qui va dans notre sens. Si le bail avait été signé, Monsieur Hellings aurait engagé la Ville dans un contrat contraire à la loi sur les marchés publics et donc illégal. Alors, pour ces clubs d’arts martiaux qui étaient censés aller dans ce bâtiment, en effet, on doit chercher une autre solution puisqu’actuellement ce bail ne sera pas signé« , explique Florence Frelinx.

C’est un mensonge éhonté.

L’échevine met directement en cause son prédécesseur, l’Ecolo Benoit Hellings, qui se défend. « C’est un mensonge éhonté. Je vous rappelle que cette délocalisation à cet endroit est une décision du conseil communal prise en toute transparence. Nous avons demandé l’aide d’un avocat qui nous a écrit noir sur blanc, et je peux vous fournir cette note, qu’il ne fallait pas passer par un marché public pour réaliser ces travaux dans ce bâtiment. Et donc madame Frelinx a tort. Mais ce qui est plus grave, c’est qu’elle met les clubs du Palais du Midi dans une situation extrêmement complexe puisqu’ils ne savent toujours pas où ils vont pouvoir tenir leur saison 2025-2026 qui commence le 1er septembre« .

Nous avons pu consulter cette note. On peut y lire ceci : « l’exécution des travaux visant à adapter le bâtiment aux besoins de la Ville n’est qu’un élément secondaire de l’opération puisque celle-ci pourrait très bien louer le bien tel quel et effectuer elle-même les travaux d’aménagement requis […]. Nous sommes donc bien en présence d’une opération qui échappe à la législation sur les marchés publics dès lors qu’elle porte à titre principal sur la location d’un bâtiment existant ».

Il est évident que le nouvel avocat de la Ville n’est pas d’accord avec nous, mais nous n’avons pas pu obtenir son opinion. Pendant ce temps, l’échevine déclare chercher des places pour les clubs dans les édifices de la ville, du CPAS et de la Régie foncière. Mais jusqu’à présent, rien de concret.