Ils ne peuvent être manqués si vous utilisez la bretelle d’accès au ring ouest par la B201. Des tonnes de sacs blancs, de déchets de construction, de vêtements, de lavabos ou de tapis s’accumulent sur une centaine de mètres. Le phénomène n’a rien de nouveau. Les dépôts sauvages ont même été déplacés un peu plus loin, mais des caméras ont même été installées à proximité.
Le gestionnaire de la route de la commune d’Anderlecht a donc pris contact avec la région.
« Jusqu’à présent, sans succès », explique Achille Vandyck, échevin responsable de la Propreté : « L’ABP, l’Agence Bruxelles Propreté, a été sollicitée pour nettoyer le tronçon mais ceux-ci ont rejeté la balle sur Bruxelles-Mobilité. Cette dernière a finalement accepté d’intervenir mais à ce jour, rien n’a été fait !« .
Bruxelles Propreté refuse de mettre ses employés en exposition sur une bretelle d’accès autoroutière.
Selon Bruxelles Propreté, le fait de travailler le long d’une bretelle d’autoroute pourrait représenter un danger pour ses agents.
« Nous ne disposons pas du balisage nécessaire pour nettoyer le site en toute sécurité« , explique son porte-parole, Adel Lassouli. C’est donc Bruxelles Mobilité qui devrait se charger d’évacuer les dépôts sauvages. « Mais ce n’est pas notre rôle » insiste Camille Thiry, sa porte-parole. « Nous acceptons de procéder à l’enlèvement des dépôts clandestins jusqu’à fin 2025 mais ensuite nous espérons une clarification des compétences car l’évacuation des déchets ne fait pas partie de nos missions de base. Nous ne sommes d’ailleurs pas toujours équipés pour le faire et nous devons parfois faire appel à un prestataire extérieur, ce qui est particulièrement coûteux« .
En raison de l’imminence de la neige et de la reprise inévitable des épandages de sel, il n’est pas prévu d’évacuer les tonnes de déchets dans les jours à venir. À Anderlecht, il serait possible de perdre patience :
« Si rien ne bouge, nous pourrons les mettre en demeure, voire faire procéder au nettoyage et leur envoyer la facture » prévient Achille Vandyck.
