Près de 2500 individus manifestent à Bruxelles pour protester contre les violences de genre.

La manifestation est organisée par la plateforme Mirabal, qui rassemble une centaine d’organisations de la société, pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre.

Selon la police bruxelloise, environ 2.500 individus ont manifesté dimanche après-midi dans la capitale pour protester contre les violences sexistes et basées sur le genre, à l’initiative de Mirabal. Une centaine d’organisations de la société civile sont rassemblées sur la plateforme, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences des femmes le 25 novembre.

Dès 12 h 00, des discours, des animations et des performances se déroulaient sur la place Poelaert, avant que le cortège ne se dirige vers 15 h 00 vers le parvis de Saint-Gilles.

La plateforme avertit que depuis le début de l’année, au moins 19 femmes ont déjà été assassinées pour simplement être une femme, soulignant ainsi la responsabilité “collective” de la lutte contre les violences de genre. « Les individus et les autorités ont une grande responsabilité dans la progression des choses. »

Selon Mirabal, en Belgique, environ 98 % des femmes déclarent avoir été victimes de comportements sexistes dans la rue ou les transports en commun, tandis que 60 % déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel.

« Les femmes vivent souvent dans la peur, sous la menace, subissent des gifles, sont harcelées, violées, intimidées, contrôlées. Ces violences s’articulent et se renforcent entre elles : il s’agit d’un continuum de violences qu’elles subissent et, quand le féminicide se produit, il est déjà trop tard », insiste la plateforme.

Pour les victimes de violences intrafamiliales, les organisateurs demandent notamment la réforme de la loi du 18 juillet 2006 relative à l’hébergement égalitaire, pour assurer un hébergement sécurisé pour toutes les victimes des violences conjugales (dont les enfants).

Mettant également l’accent sur l’importance d’une solidarité internationale, Mirabal réclame « un statut à part pour les femmes demandeuses de protection internationale ». « Certaines persécutions sont propres aux femmes : le mariage forcé, les stérilisations ou avortements forcés, le viol, etc. Les femmes sont en outre les premières victimes des conflits armés. »