Les délégués syndicaux de la Stib expriment leurs préoccupations concernant les effets potentiellement néfastes pour la santé des employés liés à la présence d’amiante dans un garage de la Stib, situé rue de Bonne à Molenbeek-Saint-Jean, qui est toujours en fonctionnement. Quant à lui, le député PTB de Bruxelles, Oliver Rittweger de Mooor, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, il existe une « mise en danger inacceptable des travailleurs ».
Pratiquement, on a identifié la présence de fibres d’amiante à onze emplacements distincts sur le site. Ces fibres sont issues de l’ancienne toiture en fibrociment ondulé. D’après le parlementaire, les syndicats réclament depuis plusieurs semaines des actions préventives pour sauvegarder une cinquantaine d’employés du département « Système technique de transport », face aux dangers d’inhalation des particules d’amiante. Jusqu’à présent, la direction a sous-estimé les risques.
Lors d’une réunion du Comité de prévention et de protection au travail de la Stib, le sujet a été discuté. D’après le médecin du travail, « les travailleurs sont potentiellement exposés ». Le Service externe de prévention et de protection au travail Cohezio préconise d’interdire l’entrée dans les lieux et de ne considérer la réintégration qu’après une série de travaux à déléguer à une entreprise accréditée pour le désamiantage.
La Stib admet la présence d’applications d’amiante à différents endroits de cet atelier-garage. Elle informe du futur transfert des employés, en mettant en évidence que la quantité d’amiante dans l’atmosphère était largement inférieure à la norme exigée par le code de la santé au travail.
D’après la direction, le site emploie 80 personnes, dont une grande partie se consacre à l’extérieur pour l’entretien des lignes aériennes et de la signalisation. D’après une représentante, une entreprise spécialisée a effectué des échantillonnages de poussière dans les zones où elles se déposent. On a détecté la présence de résidus d’amiante là-bas. Les données issues de l’évaluation de la qualité de l’air révèlent que le niveau détecté est « plus de 10 fois inférieur à la norme du code du bien-être au travail ».
La Stib confirme travailler en étroite collaboration avec la médecine du travail. « Néanmoins, par mesure de précaution, nous avons décidé de déménager le personnel ainsi que les machines qu’il utilise, en suivant les recommandations de celle-ci. Nous examinons sur quel site et comment faire pour que ce déménagement se fasse le plus rapidement possible« , a encore indiqué la porte-parole.