La junte militaire continue de maintenir l’instabilité politique au Burkina Faso. Un décret présidentiel lu à la télévision nationale samedi a désigné Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, comme Premier ministre par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte.

Cette déclaration fait suite à la dissolution brutale du gouvernement par la junte, sans donner de raison officielle.

Depuis le putsch de septembre 2022, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la junte militaire, sous la direction de Traoré, n’arrive pas à résoudre les problèmes sécuritaires majeurs du pays. Des milliers de personnes ont été tuées et plus de 2 millions ont été déplacées par des attaques d’extrémistes liés à Al-Qaida et à l’État islamique, dont la moitié sont des enfants.

La transition a été prolongée de cinq ans en mai dernier, malgré une promesse initiale d’élections en juillet 2024, ce qui a suscité des critiques internationales. Le Burkina Faso, qui a abandonné ses partenaires traditionnels tels que la France et la CEDEAO, noue désormais des alliances avec d’autres pays dirigés par des juntes militaires, tels que le Niger et le Mali entre autres.