Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) sollicite une assistance accrue au Burundi, où les besoins ne cessent de croître. L’afflux de plusieurs familles qui ont fui les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo a entraîné une croissance du nombre de réfugiés nécessitant de l’aide et mis à l’épreuve les programmes de soutien alimentaire du PAM dans le pays.

Depuis janvier 2025, environ 70 000 individus – majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées – ont dû quitter la République Démocratique du Congo en raison des conflits pour se réfugier au Burundi.

L’intensification du conflit dans le pays suscite des inquiétudes quant à une possible détérioration de la situation de la faim dans la région.

Selon Nitesh Patel du PAM Burundi, cette situation ne peut pas perdurer à long terme :

« Nous avons été en mesure de fournir des repas chauds à ces réfugiés dès leur arrivée et pour ce faire, nous avons dû réduire l’assistance aux anciens réfugiés. Cette crise a exercé une pression énorme sur la filière alimentaire du PAM, qui est à bout de souffle », se désole-t-il.

Parmi les 70 000 individus qui ont récemment afflué vers le Burundi en provenance de la RDC, 60 000 ont été inscrits pour bénéficier d’une assistance alimentaire. Cela porte à un total de 120 000 réfugiés soutenus par le PAM au Burundi. Le PAM a dû, en mars, réduire de 75 % à 50 % les rations allouées aux réfugiés de longue durée, afin d’optimiser l’utilisation de ses ressources limitées.

Le PAM du Burundi, avec ses moyens actuels, est en mesure de soutenir ces 120 000 individus jusqu’en juin. L’agence de l’ONU nécessiterait un financement immédiat de 19,8 millions de dollars pour assurer une assistance constante jusqu’à la clôture de l’année.