Dans la capitale Niamey, la décision prise par les Chefs d’États du Mali, Niger et du Burkina Faso, satisfait les passants.
« Ils ont bien fait de prendre leurs destins en main parce que c’est la population qui souffre », explique Abdoul-Madjid Soumana.
Ici, on exige des actions plus fortes, quitte à se désengager de toutes les institutions qui entraveraient l’évolution du pays.
« Voilà, c’est fait. Et vraiment nous voudrions qu’au-delà de la CEDEAO, ils puissent quitter toutes les institutions qui peuvent nuire à notre stature et développement », ajoute pour sa part Souleymane Tahirou.
En effet, les dirigeants des 3 pays accusent le bloc régional d’Afrique de l’Ouest d’être de connivence avec de grandes puissances afin de déstabiliser leurs pays.
En outre, ils blâment les sanctions illégales, inhumaines, illégitimes prisent à l’encontre de leurs pays, qui mettent à mal la vie des populations.
« Vous avons constaté que le président du Nigeria et celui de la Côte d’Ivoire se sont rendus à Paris et nous soupçonnons la manipulation de la CEDEAO par la France » , estime pour sa part Nassirou Bodo, acteur de la société, activiste politique .
« Donc tous ces éléments concourent à nous réconforter dans nos soupçons. Donc pour nous la décision est non seulement salutaire mais aussi historique. Elle est à saluer à juste titre parce que je me dit, au lieu de traîner derrière la CEDEAO, si la CEDEAO elle-même ne veut pas dialoguer, je ne vois pas en quoi nous devons encore rester dans une organisation qui a pour fondement la solidarité mais aujourd’hui refuse d’être solidaires à des États qui sont en difficulté ».
Les trois États s’engagent à construire un nouveau bloc de coopération.
Téléchargez nos applications