Alors que quatre chefs d’État africains et les représentants de trois autres pays ont été accueillis vendredi 16 juin par une pluie d’une douzaine de missiles russes visant Kiev, des interrogations surgissent quant à l’issue de cette mission de bons offices.
Le chef de la diplomatie ukrainienne a aussitôt estimé sur Twitter que ces frappes russes sur Kiev étaient un « message à l’Afrique: la Russie veut plus de guerre, pas de paix ».
Selon Dmytro Kouleba, il s’agit de « la plus importante attaque de missiles contre Kiev depuis des semaines ».
Pour de nombreux commentateurs à Kiev, ce bombardement est un message et indique le dédain avec le Kremlin traite la tentative de médiation africaine.
Cela alors que cette dernière doit également se rendre à Saint-Pétersbourg samedi 17 juin.
Dans la foulée, le scepticisme reste de mise toutefois pour que cette mission de bons offices, car beaucoup d’observateurs insistent que ses chances de succès sont extrêmement minces.
Les dirigeants africains « ne seront pas en mesure de nous offrir quoi que ce soit en termes de résolution de conflit », a estimé l’analyste politique ukrainien Anatoliy Oktysiouk, interrogé par l’AFP.
« Ils ne peuvent pas jouer un rôle de médiateurs. Ils ont peu de poids politique, ils n’ont aucune influence », a-t-il ajouté.
Il est à souligner qu’il s’agit de la dernière initiative en date d’une série d’efforts diplomatiques jusqu’ici infructueux.
La mission africaine, affaiblie par la défection de dernière minute de certains des participants, s’annonce aussi délicate.
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