Les solutions urgentes pour protéger les terres face à l’accélération des crises climatiques sont soulignées lors du sommet COP16 sur la lutte contre la désertification, qui se déroule à Riyad. Les chefs d’État à travers le monde discutent de la préservation durable des sols, qui est cruciale pour l’avenir de la planète.

Le 16e congrès de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP16) a débuté à Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite, avec pour thème « Notre Terre, Notre Avenir ». L’événement, qui dure jusqu’au 13 décembre 2024, souligne l’importance de revoir la gestion des terres en réponse aux conséquences dévastatrices de la désertification et du changement climatique. Ce rassemblement rassemble des responsables, des spécialistes et des représentants de la société civile pour élaborer des mesures concrètes visant à rétablir les terres dégradées et à favoriser une gestion durable.

Dans son discours inaugural, Ibrahim Thiaw, Secrétaire général adjoint et Secrétaire exécutif de l’UNCCD, a souligné : « La façon dont nous gérons nos terres aujourd’hui déterminera directement l’avenir de la vie sur Terre. » En effet, l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, aggravant la sécheresse des rivières et perturbant les cycles de l’eau.

Le défi financier reste immense, mais loin d’être insurmontable. Thiaw a plaidé pour une réallocation des ressources mondiales, estimant qu’il faut investir 2,3 billions de dollars d’ici 2030 pour restaurer les terres dégradées. Il a ajouté : « Ce montant correspond aux dépenses mondiales annuelles pour la défense ou aux subventions nuisibles à l’environnement. » En réorientant ces fonds, sans engager de nouvelles dépenses, un changement significatif serait possible.

Les spécialistes, y compris le Professeur Johan Rockström, ont mis en garde contre l’importance de cette décennie pour l’avenir de l’humanité. La sécurité alimentaire et hydrique de millions de personnes à travers le monde est menacée par le réchauffement climatique, qui provoque des sécheresses prolongées et des perturbations des régimes pluviométriques.