La COP 29 démarre ce lundi 11 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan. Le nerf de la guerre, étant la clé de voute de la lutte contre le changement climatique. Malheureusement, les nations ont du mal à respecter leurs engagements : apporter une contribution annuelle de 100 milliards de dollars pour la préservation du climat jusqu’en 2025.
La 29e session de la Conférence des Parties (COP29) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) représente un moment charnière dans l’effort mondial continu pour lutter contre le changement climatique. Réunie dans un contexte de défis climatiques croissants, la COP29 vise à établir des objectifs concrets et à sécuriser le financement nécessaire pour les efforts de mitigation et d’adaptation au climat.
Un des principaux objectifs de la COP29 est d’améliorer les engagements mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La conférence vise à raviver l’élan vers l’atteinte des objectifs définis dans l’Accord de Paris, en particulier l’engagement à limiter l’élévation de la température mondiale à bien moins de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. Cela nécessite non seulement l’établissement de contributions déterminées à l’échelle nationale (CDN) plus ambitieuses, mais également le renforcement de la coopération internationale pour faciliter la transition vers des économies à faible émission de carbone.
”La COP de cette année est la COP sur le financement du climat. En 2009, les pays développés se sont engagés à donner 100 milliards de dollars par an aux pays vulnérables pour qu’ils prennent des mesures en faveur du climat. Mais avec l’augmentation des gaz à effet de serre et l’aggravation des impacts climatiques, il est clair qu’un financement plus important est nécessaire. Par exemple, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale subissent actuellement des inondations dévastatrices. Plus de 7 millions de personnes ont été touchées dans 16 pays.’’, explique Zinta Zommers, responsable de la science et de la pratique climatiques, Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) / Vice-présidente du groupe de travail II du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
”Le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires des Nations unies a alloué plus de 38 millions de dollars pour prendre des mesures, mais ce n’est manifestement pas suffisant. En effet, certains estiment que nous pourrions avoir besoin de plus de 4 000 milliards de dollars par an de financement pour le climat afin de répondre suffisamment aux besoins d’atténuation, d’adaptation et de réponse aux chocs climatiques.’’, interpelle Zinta Zommers.
Par ailleurs, la COP29 constitue une plateforme essentielle pour permettre aux dirigeants mondiaux de réaffirmer leur engagement à lutter contre le changement climatique et à sécuriser des ressources financières pour des solutions impactantes. Le succès de cette conférence dépendra des efforts collaboratifs pour aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques, garantissant que toutes les nations puissent participer équitablement à la lutte contre les effets néfastes.