Pour de nombreux acteurs politiques, le conflit qui oppose le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football comporte des enjeux politiques cachés.
Dans ce bras de fer au cœur duquel se trouvent Samuel Eto’o et Marc Brys, le lien est vite établi pour justifier un glissement du terrain sportif à la sphère politique.
Invité sur un plateau de télévision dimanche 02 juin, Celestin Djamen, président de l’Alliance patriotique et républicaine (APAR) et soutien de Samuel Eto’o, pense que la Fécafoot souffre plutôt de l’aura et de la célébrité nationale et internationale de son président.
« Samuel Eto’o n’a pas d’intentions présidentielles. On les lui prête. Il n’a aucune intention présidentielle. Malgré ses mises au point, on continue à lui prêter ces intensions-là. Et même s’il les avait, c’est un citoyen camerounais. Président de la Fecafoot, il aurait parfaitement l’aloi s’il remplit les conditions, d’être candidat à la présidentielle (…) », a déclaré l’homme politique à Club d’Elite du 2 juin 2024 sur Vision 4 télévision.
Même vu sous cet angle, Raymond Njiya, un autre homme politique, n’a pas manqué de souligner que cette bataille enfonce le football camerounais depuis bientôt deux mois, sous l’ombre de la politisation.
« C’est une situation de honte qui a entraîné l’Etat dans la rue. C’est une honte pour la République », a-t-il décrié.
Face à la presse camerounaise ce vendredi 7 juin, le technicien Belge Marc Brys avant la rencontre Cameroun vs Cap-Vert a tenu à faire une précision importante.
« Nous sommes apolitiques et le staff et les joueurs. On fait notre boulot et on vous demande de nous laisser faire notre boulot, car c’est le plus important », a-t-il indiqué.